Moi Président...

Si la vérité sort de la bouche des enfants, les hommes politiques de ce pays qui en sont de grands nous disent-ils la vérité ? Pour répondre à cette question essentielle, l’auteur s’est penché sur les déclarations des uns et des autres pour reconstituer ce qu’aurait pu être une classe de CM2 rassemblant l’élite politique de notre pays sous la houlette de « Maman », l’institutrice, et de son assistante informatique, la belle Debbie Maxi. Si l’ogre de Barbarie ne les mange pas, l’un d’entre eux accédera à la fonction suprême de président de la République au terme d’un combat sans possibilité de match nul, mais avec, hélas, toujours la possibilité d’un nul. Ave Caesar, ceux qui vont mentir te saluent !

Quelques citations :

« — Nous butons sur le mécanisme de désignation de notre candidat à la candidature suprême.
— On ne bute sur rien du tout. Pas besoin de mécanisme, ça tombe toujours en panne les mécanismes. Le candidat, c’est moi et on n’en parle plus. »
Nicolas Serkiki.

« – Qu’est-ce qu’on leur donne à la place ?
— Des mots. Ça ne coûte rien, y en a plein le dictionnaire. Justice sociale, solidarité, égalité, des trucs en “té”, si possible, ou en “ain” comme demain. Éviter les trucs en “o” comme bateau, boulot, impôts et surtout, jamais de trucs en “ail”, comme travail. »
Laurent Lapsus.

« Promouvoir la justice sociale et le bien-être des Français ». Ça vous va ?
Bertrand se fit le porte-parole de ses camarades.
– Pas mal. Le social, ça rassure les gens. Ce qui est à toi est à moi.
– Et vice-versa.
– Euh, faut voir. Dans le social, y a beaucoup de sens uniques. »
Bertrand Nouédela.

« Le service public est une activité d’intérêt général que l’administration entend assurer elle-même. La destruction des vipères, par exemple, est une mission de service public.
– Et la destruction des couleuvres ?
– On ne touche pas aux couleuvres, l’État en a besoin dans son travail. »
Marie-George Etagère.